| THE SURVIVAL SHOW vivre ou mourir, devant des millions de spectateurs...
- Mr. le Juge - Fondateur
- RPG - Téléréalité - NC-16
- 18 candidats et plus de 1400 épisodes
- Avatar manga 200x320
- 5 lignes minimum
- Histoire
- Spoiler:
2165 – Partout dans le monde...
Cela fait seulement quelques jours que l’on entend parler de cette nouvelle émission de télé-réalité. Sur toutes les chaînes, les stations de radios, les journaux. On reçoit même des publicités par sms sur nos téléphones. Comment ne pas être au courant de cette nouvelle émission ? Déjà tant attendue. Si prometteuse. Violente et émouvante d’après les cracs que l’on nous rabâche. Diffusée dans toutes les langues afin que le monde entier puisse voir le spectacle. Date de sortie ? Dans deux semaines. Mais tout le monde attend avec impatience de pouvoir se légumifier devant la téloche et regarder des êtres humains vivre ou mourir dans the Survival Show.
2165 – Quelque part en France, visite du « Dôme » Alors que je marchais à pas lent parmi tous mes comparses journalistes, je finissais ma clope tandis que la greluche qui servait de guide et secrétaire nous accueillait à bras ouverts et sourires hypocrites. Cela fait longtemps qu’un évènement n’avait pas été aussi médiatisé. Depuis les dernières élections qui datent de 2130, avec laquelle notre actuelle présidente à réussie à augmenter le mandat de plus de trente ans. La salope ! Avec elle, sûr que nos dettes se sont envolées, mais avec quels moyens crapuleux ? Bien sûr, nous sommes devenus l’un des pays les plus puissants, mais à quel prix ? Des rumeurs circulent depuis quelques années. Modifications génétiques, progrès en robotique, nouveaux virus qui vous foutraient les chocottes rien qu’à l’idée de ce que tout ce tintouin pourrait bien vous faire. Putain de pays. Aaaaah bonne vieille France… Vois ce que tu es devenue. Une catin qui vend ses charmes aux plus offrants sur le compte d’une maquerelle en guise de représentante. Mais passons, je ne suis pas là pour ça.
La guide avait l’air d’une vraie gourde. Blonde, svelte, bien maquillée, bien coiffée, une copie conforme de n’importe qu’elle secrétaire qui n’aime pas son travail mais fait de son mieux pour plaire à ses patrons. Nous étions une bonne vingtaine. Des journalistes, des blogueurs, même des particuliers privilégiés. Et alors que je m’attardais sur mes dernières taffes, la guide me lançait un regard sévère et pointait un panneau du bout de ses doigts manucurés. Interdiction de Fumer. Celle-là, j’allais me la faire. Mes questions la tueraient d’ici peu. Au moment venu…
« Vous vous trouvez actuellement devant les portes qui mène au Dôme. Immense architecture moderne, sous forme de demi-sphère. Plus de trente années de chantiers. Après la Muraille de Chine, le Dôme est la deuxième construction humaine vue à œil nu depuis l’espace ! » nous récitait la guide sur un ton théâtrale. Au moins, elle connaissait par cœur son pitch. « D’une superficie de 359,26km², le Dôme comprend une forêt, une partie d’océan et d’une ville pouvant accueillir un peu plus de 5 000 habitants. Sans oublier les différentes sections utilisées par nos scientifiques, programmeurs, etc… L’intérieur du Dôme est plus impressionnant que l’extérieur. Je vous invite donc à me suivre… »
Comment pouvait-on faire plus impressionnant déjà ? Je me sentais infiniment minuscule devant cette gigantesque construction. De visu, le Dôme ressemblait vraiment à une sorte de sphère, faite de centaine de million de plaques en métal. Limite un bunker. Impossible à escalader. Il m’était difficile de croire qu’un tel monument pouvait exister. L’entrée était copieusement garder par des hommes armés. Des militaires sans doute. Je supposais donc, qu’il devait être également difficile d’entrer là-dedans. Ce serait comme être une petite souris et se faufiler entre les griffes de plusieurs chats. Limite impossible. Après la vérification de nos badges attestant notre autorisation de visiter les lieux, nous avons été dirigés vers l’espace d’accueil du Dôme. Des centaines de secrétaires répondaient à des appels, chacune opérant pour le compte de chaque section, des représentants importants. Tout un foutoir avec ces téléphones qui ne cessaient de sonner, les faxs, les photocopieuses. Heureusement nous étions de passage, on nous dirigea très vite dans de long couloirs aux grandes vitres.
« Voilà. D’ici, vous pouvez observer l’ensemble du Dôme, du moins ce qui sera visible une fois l’émission lancée. Comme vous le voyez, une ville entière sera utilisée pour les besoins de l’émission. Des maisons, boutiques, hôpital… Bref, elle comporte tout ce dont une ville normale a besoin. Pour le moment elle fait plus ville fantôme qu’autre chose, mais elle est parfaitement vivable. »
Comme tout le monde, je griffonnais sur mon calepin les infos que nous donnait la jeune femme. Parfois, elle répétait ces mots pour les retardataires ou les vieux sourdingues. Pendant les explications, un jeunot voulait prendre en photo la ville et les alentours, mais très vite un groupe de gardes vint lui arracher son appareil des mains et l’emmenèrent on ne sait où. Je ne l’ai plus revu.
« Hum, reprenons… Donc, comme je le disais, une forêt a été entièrement importée. Les créateurs de l’émission, sont très à cheval sur l’écologie et tenaient à respecter la flore. » Tu parles… Comment des mecs aussi tordus pouvaient être des écologistes ? « La faune a également sa place, ainsi il ne sera pas rare de retrouver insectes, poissons, volatiles et autres mammifères. En ce qui concerne la partie océanique, elle est factice. Nos équipes ont travaillées d’arrachepied afin de recréer une mer. L’eau a été importée, pareil que pour le sable. Bien sûr, cette mer n’en est pas une. Il s’agirait plutôt d’un grand lac qui entoure l’ensemble de ce qu’on pourrait appeler l’île. Donc la ville, la forêt et les alentours. » elle marqua une longue pause, laissant aux visiteurs le temps de griffonner sur papier tout ce qu’elle venait de dire et reprenait avec son même sourire hypocrite. « Avez-vous des questions ? »
Elle regarda un homme qui venait tout juste de lever la main.
« Montier pour le magasine Luard. Pouvez-vous nous dire si les candidats auront accès à toutes les parties de l’île ? »
« Eh bien non. Les participants n’auront accès qu’à certaines parties et devront débloquer les nouvelles au fur et à mesure de l’aventure pendant diverses tâches qu’ils devront accomplir. Cependant… Je pense avoir le droit de vous donner un scoop, si c’est bien comme cela qu’on le dit dans votre jargon… Les candidats se retrouveront directement dans l’hôpital de la ville et n’auront aucun moyen d’en sortir jusqu’à ce que les créateurs en décident autrement. » sa petite info semblait avoir fait son effet. Tous, se dépêchaient d’écrire, buvant littéralement ses paroles. Moi-même j’écrivais, mais son sourire satisfait m’énervait de plus en plus. Bon sang, ce que j’avais hâte que cette comédie grotesque se termine. « D’autres questions ? »
« Oui. Je me demandais… est-ce que la production a pensé aux temps ? Je veux dire à la météo. »
Un large sourire de requin se dessina sur les lèvres de la guide. La question qu’avait posée une petite femme potelée semblait lui faire plaisir. Toujours sur un ton théâtral, elle répondit.
« En effet, j’ai omis de vous parler de ceci. Grâce à la technologie, nos programmeurs pourront en effet modifier la météo, affectant directement l’île. Nous sommes capables de tout ! De la petite pluie fine aux beaux rayons du soleil. De la tempête au brouillard. Voici un petit exemple… Eric, tu pourrais montrer à nos chers visiteurs l’étendu de tes pouvoirs ? »
Je ne sais pas à qui cette femme parlait, ni même avec quoi. Un micro, un interphone, un talkie-walkie ? Toujours est-il que ce cher Eric nous avait montré un beau spectacle. Quelques minutes avant les faits, le temps dans le Dôme était beau et chaleureux. Du soleil éclairant toute la surface et d’un seul coup, les nuages devinrent noirauds. De la pluie tombait à foison. Des éclairs déchiraient le ciel. Et le sourire de la guide s’élargissait devant les airs ahuris des autres journalistes. Il est vrai que cela était fichtrement impressionnant. Toujours sous le choc, on nous conduisait maintenant dans une immense salle comportant des ordinateurs plus gros que mon lit king size, des écrans par centaine et du personnel à n’en plus compter. Nous étions dans la salle des enregistrements.
« C’est ici que nous enregistrons tout ce qui peut se passer dans l’île. Que ce soit visuel ou audio. Nos techniciens ont dû installer environs des millions de caméras ainsi que des micros dans l’ensemble de la ville et ses environs. Indétectables bien sûr, d’autres caméras devront être opérationnelles d’ici peu. Chaque personne présente ici, s’occupe d’une dizaine de micros et caméras à la fois, afin d’être certain que nous ne manquerons rien. Et nos amis, qui sont dans la salle voisine, s’occupent du montage. Actuellement nous ne pouvons pas y accéder, car ils travaillent sur le trailer qui nous allons donner aux chaînes de télés. Aucune question ? Bien. Suivez-moi, nous allons maintenant accéder à la partie la plus importante du Dôme : la section scientifique. »
Les couloirs se succédaient. Longs, larges, avec fenêtres, sans. De travers, à l’envers. J’en devenais malade à force de tous les traverser. Mes pieds aussi en souffraient. Moi qui n’ai pas l’habitude de marcher, j’étais servi ici. Mais heureusement, nous devions prendre un ascenseur pour rejoindre la SS, comme le disait si bien notre gentille guide. Aussi large que long, on pouvait tous rentrer dedans. Et au bout d’une dizaine de minutes, une éternité pour moi, nous étions arrivés devant la SS. De nouveau des gardes armés jusqu’aux dents vérifièrent nos badges, mais confisquaient d’office nos dictaphones, téléphones et autres gadgets électroniques susceptibles de pouvoir enregistrer des images ou sons. Je suppose que nous devions être sous terre, car aucune fenêtre n’était présente et l’air était suffocant. Des centaines de scientifiques en combinaisons blanches opéraient dans les locaux. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me filait la trouille de les voir travailler sans même faire attention à nous. Nous passions devant eux, comme si de rien n’était. Regardant leurs éprouvettes, leurs écrans d’ordinateurs. J’étais prêt à parier qu’il se passait des choses louches ici.
« C’est ici que nous développons nos recherches sur la génétique… » qu’est-ce que je disais… « Par mesure de sécurité je ne peux pas vous en dire plus, mais sachez que nos recherches auront un impact sur les aventures que vont vivre nos candidats. D’ailleurs, tout au fond, se trouvent justement nos participants. Mais non, vous ne pouvez pas les voir. Pour ça, il faudra patienter et regarder le premier prime ! »
Je regardais l’endroit qu’indiquait la guide. Il y avait plusieurs pièces en vérité. Je ne saurais dire combien, mais tout laissait à croire que chaque pièce "enfermait" un des participants. Je me demandais pourquoi les candidats étaient dans la section scientifique… Ça devenait de plus en plus louche.
La visite fut écourtée sous la demande des producteurs, créateurs de l’émission. On nous jeta dans les mains divers prospectus nous promettant une expérience unique. Malheureusement, bien des secrets sont encore gardés par la production. On ne sait pas, par exemple, comment le casting s’était passé. Ni même comment le jeu allait vraiment se dérouler. Alors, chers lecteurs, vous savez maintenant ce que nous autres journalistes savons de cette fameuse émission. Et nous, on en sait pas plus. Ainsi, c’est avec vous, que nous allons découvrir l’univers de the Survival Show !
2165 – Quelque part dans le Dôme Ouch… Aah, j’ai un de ces mal de crâne.. Qu’est-ce qui s’est passé ? Où suis-je ? Rah ! J’ai du mal à me relever et je vois flou. C’est quoi cette putain de lumière blanche là !? Je.. Je me souviens d’un truc… J’étais tranquillement à faire… Et puis, et puis un type là… Il m’a… il m’a frappé je crois… Tsss ! Je ne me souviens pas. Mais bon-sang, je suis où ?!
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